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Sénégal, Projet PEG

À l’occasion de la 6e édition du Forum mondial de l’Économie Sociale et Solidaire (GSEF) qui s’est tenu du 1er au 6 mai 2023 dans la ville de Dakar, au Sénégal, notre équipe du projet « Promotion de l’égalité des genres et l’autonomisation économique des femmes » (PEG) était présente afin de soutenir l’implication des femmes dans le développement territorial au sein du continent africain.

Cette année, l’événement portait sur la transition de l’économie “informelle” vers des économies collectives et durables pour les territoires. Pour cette première édition sur le continent africain, l’accent a été mis sur l’Afrique, la jeunesse et les femmes afin de valoriser leur engagement dans un développement économique plus durable.

Ainsi, le 3 mai s’est déroulé un pré-forum femm’ESS qui avait pour objectif de traiter la thématique centrale de « L’autonomisation des femmes et la territorialisation des politiques publiques durables » et de questionner le rôle et la place des femmes dans la promotion d’un modèle économique social et solidaire. Une belle opportunité pour notre projet PEG, qui vise l’égalité des genres et l’autonomisation économique des femmes dans les régions de l’Oriental au Maroc, Kaolack au Sénégal et la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso, de gagner en visibilité et de faire connaître sa mission. Au-delà de la visibilité même du projet, cette participation était essentielle pour le plaidoyer envers l’égalité des genres qui sous-tend le projet. Ce plaidoyer concerne l’inclusion politico-économique des femmes, la promotion de leur leadership, la lutte contre les stéréotypes de genre et plus largement, contre les obstacles qui freinent l’égalité entre les hommes et les femmes.

Amaël Cognacq, coordinateur du projet PEG, Rasmata Compaoré, ancienne présidente du REFELA Burkina Faso, Jean-Robert Traoré, point focal technique PEG et président de la commission affaires économiques et financières de la région de la Boucle du Mouhoun, et Cécile Minougou, présidente de l’association AIDS dans la Région de la Boucle du Mouhoun, accompagné·es d’une délégation de jeunes du Burkina Faso portant des vêtements traditionnels

Par ailleurs, cet évènement international a également donné l’occasion à l’ensemble des partenaires et personnes focales du projet de se rencontrer physiquement pour la première fois, ce qui a permis à ces différent·es actrices et acteurs de renforcer leurs liens et d’approfondir leurs échanges sur les différentes activités du projet lors de ce forum, mais aussi sur celles à venir dans les trois régions d’intervention.

Des sessions de coaching

Au-delà de sa participation aux différentes sessions et ateliers du Forum, la délégation PEG a mené ses propres activités. Trois ateliers de formation et de coaching des femmes entrepreneures et acteurs sur la question de l’autonomisation économique des femmes ont notamment été mis en place, en collaboration avec le Centre d’Excellence de Coaching Territorial (CECT) d’Oujda. Ces sessions, qui se sont déroulées les 1, 2 et 4 mai, ont été animées par Hamida El Kouche et Brahim Bendouda, deux coach·es certifié·es du Centre.

L’objectif de ces ateliers était de promouvoir l’utilisation de la démarche du Coaching territorial dans le domaine de l’égalité des genres et des droits humains partout en Afrique, et plus spécifiquement au Sénégal et au Burkina Faso. Ils visaient également à renforcer les synergies entre les collectivités territoriales et les actrices et acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS), à travers un partage d’outils et de bonnes pratiques concernant l’accompagnement au changement des organisations de la société civile.

Atelier de coaching et de formation pour les femmes entrepreneures et acteurs de l’ESS

De ce fait, les deux coach·es territoriaux·ales ont souligné l’importance de la société civile comme actrice clé du développement de territoire et l’importance de la démarche du Coaching territorial pour le renforcement des compétences et outils des associations et coopératives de la société civile. Ainsi, lors de ces sessions de coaching, les participant·es ont eu la possibilité de partager leur expérience quant aux obstacles rencontrés lors du parcours de coaching ainsi que les outils qu’ils et elles souhaitent maîtriser pour atteindre leurs objectifs. Plus particulièrement, des élu·es, femmes entrepreneuses et personnes focales du projet PEG ont échangé sur leurs expériences et bonnes pratiques concernant le développement du territoire entre les Régions de l’Oriental et de la Boucle du Mouhoun et le Département de Kaolack. La forme ludique et interactive qu’ont pris ces différents ateliers de coaching a permis de susciter un réel enthousiasme et dynamisme de la part de l’ensemble des participant·es. Cet atelier était ouvert aux femmes entrepreneures et aux élues invitées dans le cadre de notre projet PEG, mais également aux femmes invitées par le réseau du REFELA et plus largement, à tous·tes les participant·es du Forum.

Le point d’orgue de notre participation

Cela dit, l’activité phare de notre délégation PEG a été l’organisation d’une session autogérée le 3 mai, dans le cadre du pré-forum femm’ESS, sur « Comment organiser un parcours d’accompagnement pour les coopératives et associations féminines ? Présentation de la démarche territoriale appliquée au renforcement de compétence des organisations de la société civile ». Co-animée par Fatiha Dani, cheffe de service de la coopération au Conseil régional de l’Oriental, et Gilles Cressan, notre représentant au Sénégal, cette session avait pour objectif de proposer un retour d’expériences, mais surtout de présenter une méthodologie d’accompagnement et de formation à destination des coopératives et associations féminines. Les parcours d’accompagnement qui y ont été présentés sont actuellement mis en œuvre au Maroc, Sénégal et Burkina Faso dans le cadre du projet PEG que nous menons en partenariat avec le Conseil de la Région de l’Oriental, le Conseil Régional de la Boucle du Mouhoun, le Conseil Départemental de Kaolack, l’Agence de l’Oriental, les Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) Afrique et le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA).

Cette session a rassemblé plus soixante participant·es qui ont été initié·es à des outils techniques et ont reçu des conseils d’expert·es pour mener à bien ce type d’accompagnement. La démarche du Coaching territorial a suscité un vif intérêt de la part de l’audience et cette session a permis de renforcer les synergies d’intervention entre les acteurs et actrices du Coaching territorial en Afrique, à travers le projet PEG. Ainsi, divers·es intervenant·es ont pris la parole.

Tout d’abord, Ndeye Maty Cissé, 1ère vice-présidente du Conseil Départemental de Kaolack, et première panéliste, est notamment intervenue sur les innovations et apports du Coaching Territorial (CT) dans la promotion et le développement de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) à Kaolack. Par la suite, Khadija Douayri, élue et présidente de la commission développement économique, social, culturel et environnemental, s’est exprimée sur l’origine du CT, ses avantages pour les coopératives et associations féminines ainsi que son impact qui s’étend dans le continent africain. Finalement, Hamida El Kouche et Brahim Bendouda, coach·es territoriaux·ales certifié·es du Centre d’Excellence Coaching Territorial (CECT) d’Oujda ont procédé à la présentation de l’atelier.

Photo de groupe en présence de Jean-Pierre Elong Mbassi, Secrétaire Général de CGLU Afrique et de notre directeur, Alexandre Delvaux

D’autres personnes présentes sont également intervenues lors de cette session autogérée, tel que Marie-Rose Faye, adjointe au maire de la Ville de Dakar, Cécile Minougou, présidente de l’association AIDS dans la Région de la Boucle du Mouhoun, Baba Ndiaye, ambassadeur du CT pour l’Afrique, Alexandre Delvaux, notre directeur, Gautier Brygo, notre représentant au Maroc, Mamouth Diop, directeur du Centre de Coaching Territorial (CCT) de Kaolack, Jean-Robert Traoré, point focal technique PEG et président de la commission affaires économiques et financières de la région de la Boucle du Mouhoun, Brahim Tafza, animateur du CECT d’Oujda et de CGLU Afrique ainsi que Marieme Camere, représentante du CCT de Kaolack et des coopératives de Kaolack qui sont, elles aussi, intervenues. Pour conclure, des interventions de la part de Vincent Gomis, chef du service dialogue citoyen à la ville de Dakar, et Khadija Diouf, maire de Golf-Sud ont également eu lieu. Une belle démonstration de nos dynamiques partenariales pour notre projet PEG !

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