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Nos approches

Nos interventions se déclinent par le biais de neuf démarches

Echos Communication œuvre au développement des territoires, valorise les potentiels humains et accompagne les sociétés et le secteur du développement vers des changements de paradigmes à travers un questionnement des représentations et des pratiques.

Pour accroître l’efficacité des dynamiques collectives, notre stratégie d’intervention avec nos partenaires passe par le renforcement des capacités des parties prenantes, la mise en place et la conduite des processus de changement multi-acteurs inclusifs, participatifs, catalyseurs de développement territorial.

Ces différentes approches sont concrétisées notamment grâce à des formations basées sur la méthodologie du Coaching territorial, des actions de sensibilisation, des parcours d’accompagnement ou des formations qui visent à améliorer la qualité des interactions au niveau interpersonnel, groupal, organisationnel et institutionnel, consolidées enfin par des actions de capitalisation et de valorisation des processus qui guident ces approches.

Nous nous appuyons non seulement sur la démarche du coaching territorial, mais aussi sur des outils participatifs, d’intelligence collective et ludo-pédagogiques afin de co-construire des actions et de faciliter le dialogue entre les acteurs et actrices du territoire et d’enclencher des dynamiques collectives d’engagement.

Valorisation des potentiels humains

1. Renforcer la capacité à agir des populations vulnérables ou marginalisées

À travers des démarches d’empowerment tant personnel que collectif, nous cherchons à valoriser le potentiel des populations les plus vulnérables, marginalisées et/ou discriminées, ainsi qu’à renforcer leur reconnaissance sociale et institutionnelle. Cette mise en valeur des individu·es et de leurs savoirs contribue à renforcer la participation de ce public aux décisions qui les concernent eux et leur territoire, afin de contribuer à la construction de sociétés inclusives, justes, durables et solidaires. Nous possédons des méthodologies pour traiter du racisme en particulier, mais également du genre et des inégalités sociales au sens large.

2. Faciliter le dialogue entre acteur·trices du territoire pour entraîner des synergies

L’équipe d’Echos Communication adopte une position basse dans son travail de terrain, c’est-à-dire que nous appuyons sans supplanter nos partenaires locaux et sans leur imposer notre vision du changement. La finalité d’une telle démarche est de permettre l’appropriation par les parties prenantes locales des processus de changement qu’elles souhaitent impulser et de renforcer leur capacité à prendre en charge la transformation de leur territoire. Nous nous appuyons non seulement sur la démarche du coaching territorial, mais aussi sur des outils participatifs, d’intelligence collective et ludo-pédagogiques afin de co-construire des actions et de faciliter le dialogue entre les acteur·trices du territoire et d’enclencher des dynamiques collectives d’engagement.

3. Participer à la formation des acteur·trices du changement

Depuis son implication dans la formation au coaching territorial, notre ONG participe de façon directe et indirecte à la formation des acteur·trices du changement. Nous appuyons des processus de certification, notamment des formations des coachs et animateur·trices territoriaux·ales, transmettons par l’apprentissage nos savoirs sur la conduite du changement, et nous formons autant que nous nous formons par apprentissage mutuel avec nos partenaires. Nous sommes en outre de plus en plus sollicité·es pour du conseil et des ateliers de renforcement de capacité.

Accompagnement au changement du territoire

4. Contribuer à faire émerger les besoins et à valoriser les ressources du territoire

Depuis sa création, notre ONG cherche à prendre en compte les savoirs locaux et les dynamiques humaines afin de les mobiliser dans nos projets. Notre approche passe par l’analyse des besoins réels de chaque territoire et de chaque population, ainsi que des ressources tant humaines que matérielles à valoriser sur ce territoire. Chez Echos Communication, nous avons développé une expertise pour analyser l’échiquier social d’un territoire. À travers nos méthodologies d’animation du territoire, nous contribuons à faire émerger les enjeux prioritaires et à engager dans ce processus de développement local un panel inclusif de parties prenantes.

5. Appuyer la structuration des institutions de la décentralisation

Nous avons tissé des partenariats stratégiques avec nombre de collectivités territoriales (régions, département, communes, municipalités), ainsi qu’avec le CGLU Afrique, l’organisation internationale panafricaine des villes et collectivités locales. Notre ONG a ainsi consolidé un ancrage territorial solide autour de Bruxelles, Rabat, Oujda, Dakar et Kaolack. Nous contribuons au renforcement de capacité des collectivités territoriales et du CGLUA par la mise à disposition de personnes ressources qui dirigent des équipes, conseillent les décideur·ses et appuient la coordination des dynamiques de changement. Notre contribution à la démarche du coaching territorial permet de renforcer les institutions de la décentralisation.

6. Renforcer la communication pour accompagner le changement

Depuis nos premières expositions photo, notre implication au festival Afri-cités et notre projet Harubuntu, notre ONG s’est faite une réputation pour nos campagnes de communication et de sensibilisation innovantes sur le développement positif de l’Afrique. Aujourd’hui, nous contribuons au marketing territorial ainsi qu’au façonnement d’une image institutionnelle de nos partenaires. Nous apportons un appui graphique en réalisant des supports de communications papiers et digitaux. Nous nous impliquons également dans l’événementiel et le réseautage pour démultiplier la notoriété des programmes que nous soutenons.

Accompagnement des sociétés et du secteur du développement vers des changements de paradigmes

7. Sensibiliser à la prise de conscience et au dépassement des préjugés

La prise de conscience et le dépassement des préjugés et des stéréotypes est une thématique de travail depuis les premiers jours de notre ONG. Nos actions de sensibilisation au Nord, un temps portées à l’échelle de l’Europe, se font aujourd’hui davantage autour de Bruxelles auprès de certains publics clés, et principalement sur les discriminations envers la diaspora africaine. Nous dirigeons des ateliers, participons à des groupes de réflexion notamment sur la décolonisation et créons des outils pédagogiques sur le sujet. Moins prégnante dans ses actions au Sud, notre ONG participe tout de même à la sensibilisation sur les potentiels des travailleur·euses migrant·es subsaharien·nes au Maroc et des savoirs de minorités ethniques au Sénégal.

8. Partager les savoir-faire et les bonnes pratiques

Le partage de bonnes pratiques dans le secteur de la coopération au développement et de l’éducation à la citoyenneté mondiale et à la solidarité font parties intégrales de notre travail. Nous avons créé la plateforme collaborative Youmanity.org à cet escient. Nous organisons et participons également à des débats, événements et colloques afin de partager notre vision et notre expertise, mais aussi d’apprendre dans un processus d’amélioration continue de nos pratiques. Notre public cible avec cette approche est avant tout les acteurs et actrices du développement (ONG, associations locales, institutions publiques, secteur privé et universités), et par-delà la société civile au sens large.

9. Promouvoir l’établissement de dynamiques partenariales réciproques et équilibrées

Chez Echos Communication, nous cherchons tant que faire se peut à établir des relations partenariales réciproques, équilibrées et dynamiques avec les différentes structures avec lesquelles nous collaborons en Belgique, au Maroc et au Sénégal. Nous travaillons surtout en consortium plus ou moins institutionnalisés et avec l’appui des autorités locales des territoires où nous intervenons. Nous assumons nos imperfections en matière de co-construction de projets et nous nous inscrivons dans un processus d’amélioration continue de nos pratiques. Nous entendons également sensibiliser au sein du secteur de la coopération sur l’importance d’une telle approche.

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Focus sur le Coaching territorial

L’objectif général du Coaching territorial est de contribuer à une meilleure gouvernance territoriale, en tant que mode de gestion politique locale.

Il s’appuie sur la mobilisation des ressources humaines, sur la capacité à réguler un territoire dans le cadre d’un système partenarial avec des acteurs multiples et vise à faciliter l’organisation des acteurs et actrices locaux·ales dans leurs interactions avec les collectivités territoriales. Le Coaching territorial veille à ce que les priorités politiques, sociales et économiques soient fondées sur un large consensus social et à ce que l’ensemble des voix puisse se faire entendre.

Dans ce contexte, le Coaching territorial a pour objectif central de développer « l’ownership » (appropriation) et « l’empowerment » (responsabilisation, autonomisation) de l’ensemble des parties prenantes des territoires.

Une démarche au service d‘une meilleure gouvernance locale des collectivités territoriales

Depuis le démarrage de cette initiative en 2011, les partenaires du Consortium ont formé plus de 60 coachs certifié·es qui proviennent de plus de 14 pays africains (essentiellement Afrique centrale, Afrique de l’Ouest, Maghreb).

Plus concrètement, le Coaching territorial a été conçu en réponse à trois défis majeurs pour le développement des territoires :

  • Se mobiliser pour le développement du territoire suppose que les populations participent à la construction d’une vision commune du développement de leurs territoires;
  • Le dialogue et la mise en synergie des acteurs et actrices enclenchent des dynamiques du changement en faveur d’un développement humain durable;
  • Construire ou reconstruire la confiance entre les populations et les élu·es locaux·ales en favorisant un dialogue sincère et en entretenant les mécanismes de redevabilité des responsables politiques et administratifs·ves vis-à-vis de leurs populations.

Avec trois objectifs spécifiques :

  • Faciliter la création de cadres de concertation;
  • Mettre en place et piloter les processus d’écoute mutuelle, de dialogue et de création de synergies, basés sur l’adoption de comportements appropriés;
  • Accompagner les acteurs et actrices dans la conception et la réalisation du développement et du changement qu’ils ou elles veulent conduire, et dans la formalisation des actions qui en découlent.

Par la mise en œuvre du Coaching territorial, les acteurs et actrices vont être accompagné·es à traiter leurs difficultés à collaborer, à construire collectivement ou à partager une vision commune du développement de leur territoire – la trajectoire et les étapes qu’il convient de suivre pour la réaliser –,  à s’organiser, ainsi qu’à déterminer les changements de comportements humains, de capacités, … nécessaires pour que la vision du développement souhaité au niveau du territoire se concrétise.

Le Coaching territorial est une démarche spécifique construite autour d’une compétence particulière, alliant les capacités d’accompagnement inter-individuel, tel que pratiqué dans le monde de l’entreprise, à la maîtrise de la conduite des changements des comportements au sein des grands groupes humains, tels qu’ils se rencontrent dans les communautés ou les territoires. Le Coaching territorial, comme tout coaching, est orienté vers l’acquisition de résultats.

En pratique

La conduite de la démarche du Coaching territorial est assurée par un·e coach territorial·e, qui garantit la neutralité et son bon déroulement. Le ou la coach territorial·e est au service des acteurs et actrices du territoire. Il ou elle intervient comme élément extérieur pour faciliter, c’est-à-dire : aider à surmonter les difficultés de dialogue entre acteurs et actrices du territoire, être révélateur·trice des convergences entre ces acteurs et actrices, et favoriser leur mise en synergie. Contrairement au consultant, le ou la coach ne propose pas de solutions prêtes à l’emploi.

Le coaching territorial est structuré en cinq étapes facilitant la progression, l’appropriation par les acteurs et actrices ainsi que l’établissement d’un cadre de “sécurité”.

Le Coaching territorial en exemple

Notre ONG est un partenaire actif du consortium coaching territorial au Maroc. Le CGLU Afrique a créé fin 2020 un département du coaching territorial avec une équipe dédiée, qui a été confié au représentant de notre ONG au Maroc. Nous avons également conduit un programme essentiel sur ce sujet au Sénégal, en appui à la ville de Dakar, et au Conseil Départemental de Kaolack. Cette dernière collectivité territoriale bénéficie du soutien du consortium, dans le cadre la coopération décentralisée sud-sud qu’elle a instauré avec le Conseil Régional de l’Oriental.

  • Dans la ville de Salé, au Maroc, le Coaching territorial a été appliqué pour aborder la situation des marchand·es ambulant·es de 2009 à 2013. Le Coaching territorial a permis à ces acteurs et actrices économiques du secteur informel de se structurer en organisation et d’entrer en dialogue avec les pouvoirs publics. Ces derniers ont pris leurs demandes en compte et en contrepartie ont pu leur faire accepter le respect des normes en matière de vente dans l’espace public et une meilleure gestion des marchés couverts.
  • Dans le département d’Oussouye, en Casamance (Sénégal), nous nous sommes engagé·es à accompagner le Conseil Départemental et les cinq communes d’Oussouye, pour une durée de deux ans, de 2022 à 2023, à la mise en œuvre de projets en commun dans une logique de solidarité intercommunautaire pour un développement harmonieux du territoire. La démarche du Coaching territorial est utilisée pour accompagner la dynamique engagée par les collectivités locales du département et pour consolider l’implication des populations locales à travers la formation d’animateur·trices coach pour soutenir la gouvernance locale, l’accompagnement de groupements féminins, la professionnalisation de la coopérative apicole, l’organisation du festival des cultures Joola et le renforcement de l’éducation sanitaire pour toutes et tous.
  • Dans la région de l’Oriental, au Maroc, plus précisément à Oujda, un Centre d’excellence en appui à la structuration des organisations de la société civile a été mis en œuvre avec l’appui des partenaires du Consortium. Il est opérationnel depuis 2016.
  • Dans le département de Kaolack, au Sénégal, le Coaching territorial est appliqué, à la demande du Conseil Départemental, pour l’appui à la structuration et au développement des filières économiques, pour davantage mettre en valeur les potentialités du département. Les filières sel, artisanat et transformation des produits agricoles ont ainsi été accompagnées. À cette fin, le Conseil Départemental a créé en 2018 le Centre de Coaching territorial de Kaolack. Celui-ci bénéficie de l’assistance technique de notre ONG pour former ses jeunes animateurs et animatrices coach territoriaux·ales et accompagner la mise en œuvre opérationnelle des processus de Coaching territorial. Par la suite, la démarche a été utilisée pour mieux impliquer les diasporas dans le développement local et accompagner la filière des couturier·es et tailleur·euses (filière urbaine). Un financement additionnel a été octroyé en 2020 par le ministère de l’Intérieur du Maroc dans le cadre de la coopération Kaolack – Oriental.
  • À Dakar, au Sénégal, en 2017, le Coaching territorial a été utilisé pour faciliter les questions de gestion urbaine, de cohésion territoriale entre les différents niveaux d’organisation territoriale, et pour le développement du dialogue citoyen.
  • À Rabat, au Maroc, le Coaching territorial est appliqué à la situation des travailleur·euses domestiques avec un financement de la Région Bruxelles Capitale, de 2019 à 2024.
  • Le projet “Promotion de l’égalité de genre et de l’autonomisation économique des femmes dans les régions de l’Oriental au Maroc, de Kaolack au Sénégal et de la Boucle du Mouhoun au Burkina Faso” ou Projet PEG, vise à mobiliser, relier et renforcer les compétences des acteurs et actrices de la société civile et des pouvoirs publics sur la thématique du genre, de 2022 à 2024. S’appuyant sur la méthodologie du Coaching territorial, le projet contribue à faire émerger les besoins et à valoriser les ressources du territoire, tout en appuyant les collectivités pour renforcer leurs capacités sur la prise en compte du genre.

À côté de cela, les coachs territoriaux·ales certifié·es mènent des actions ponctuelles dans leurs pays (en Côte d’Ivoire sur le thème de l’économie sociale et solidaire, au Mali sur le thème du genre, au Cameroun sur la décentralisation…)

Source : CGLU Afrique

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