Le mot du fondateur
Le développement, c’est infiniment plus que les choses visibles et extérieures… Comment mettre en relation ce qui est vital pour les parties qui coopèrent et comment faire pour qu’elles en prennent conscience ? C’est ce questionnement qui est à l’origine d’Echos Communication. Dans ma première expérience de coopération au développement, j’ai très vite été interpellé par les incohérences du système. Je participais à un projet agricole en Afrique de l’Ouest dans lequel aucune place n’était laissée aux compétences locales et aux savoirs existants : tout était planifié de l’extérieur, sans la moindre attention pour les gens et leur société. Les critères de réussite faisaient la part belle à l’efficacité, à la technicité, à la rentabilité… On peut questionner ces valeurs mais un tel espace de remise en question n’existait pas.
Aujourd’hui, tout a changé et rien n’a changé ! Les pays du Sud s’affirment et prennent pleinement leurs droits. Les rapports économiques sont différents et de véritables rencontres humaines sont possibles. De nombreux projets prennent en compte les savoir-faire locaux, la culture, l’histoire, le patrimoine ou les dynamiques humaines. D’un autre côté, un esprit pessimiste dénombrerait sans difficulté tous les éléments qui témoignent des erreurs et des abus du passé. Et la liste des projets inutiles est encore longue…
Plus on impose des choses, plus les situations seront bloquées… Plus on laisse de liberté, plus une personne ou une société s’ouvre et développe ses qualités et ses potentiels. Il est temps de choisir des cadres qui permettent à tous de s’épanouir et de se renforcer mutuellement…
François Milis,
Fondateur d’Echos Communication