Vos attitudes, et non vos aptitudes,
vous donnent de l’altitude…
L’intuition fondatrice d’Echos Communication est que le relationnel et le comportemental ne sont pas suffisamment pris en compte dans la coopération. Or, c’est souvent dans les relations interpersonnelles, dans les manières d’agir ou de penser que des blocages apparaissent. Que ce soit avec des collègues, des partenaires au Sud, des publics cibles au Nord, notre savoir-être a au moins autant d’impact que notre savoir théorique ou notre savoir-faire pratique.
Pour vérifier cette intuition, Echos Communication a mené l’enquête. En 2012, trois quart des ONG belges ont accepté de répondre à nos questionnements. Il en ressort deux grands enseignements. D’une part, le secteur reconnait à l’unanimité que le relationnel et le comportemental jouent un grand rôle dans la réussite des projets. D’autre part, la grande majorité des répondants affirmaient ne pas avoir les outils ou les connaissances nécessaires pour gérer ces facteurs humains. Or, ils sont indispensables pour arriver à une solidarité internationale plus efficace et plus durable.

Quel est le bon équilibre entre les types de savoirs ?
Quelles sont les compétences renforcées lors des formations du personnel ?
Notez ces affirmations sur une échelle de 1 à 10 :
Nos comportements et nos attitudes
ont au moins autant d’impact que
nos compétences et nos savoirs…
Pourquoi accorder de l'importance au savoir-être ?
Le monde de la coopération est en pleine évolution ces dix dernières années. Dans les déclarations de principes comme dans les discours, on parle de plus en plus du rôle des bénéficiaires dans la réussite des programmes de développement : on dit d’eux qu’ils doivent s’approprier le projet (ownership). On reconnait aussi l’importance des partenaires locaux des ONG occidentales : ils connaissent mieux la situation et sont les mieux placés pour agir. Il ne leur manquerait que certaines compétences venues du Nord pour y arriver (empowerment). Enfin, les priorités dans les programmes doivent être définies par les pays concernés (alignement) afin qu’on puisse véritablement entrer dans une relation de partenariat.
Les grands principes rappelés ici font l’unanimité. Mais comment faire pour les mettre en musique ? Concrètement, comment met-on en œuvre l’ownership ? Comment établir une relation d’égal à égal entre une ONG occidentale et un partenaire local ? Comment laisser parler l’intelligence collective ? Quelles dynamiques mettre en place pour apprendre les uns des autres ?
Pour les ONG occidentales, toutes ces questions impliquent une bonne dose de remise en question. Sur tous les continents, des acteurs locaux (mais aussi nationaux et internationaux) prennent les choses en main et relèvent les défis de leur quotidien et de leur avenir. Le rôle des ONG se définit de plus en plus comme un appui aux partenaires locaux. Pour mieux se comprendre et pour avancer dans la même direction, nos attitudes et nos comportements sont les premiers leviers à activer.
La thématique qu’aborde Echos Communication est peu banale et pas toujours facile à cerner. Des exemples et des cas pratiques valent mieux qu’un long discours. Pour cette raison, nous reprenons plein d’info sur les savoir-être sur notre blog. Venez y jeter un oeil !
En pratique
Ça veut dire quoi “gérer ses comportements” ?
Peut-on suivre des formations pour être à l’écoute ?
Comment prendre des décisions plus légitimes ?
Est-ce que je dois changer ma manière de communiquer ?
Pourquoi personne ne s’investit dans mon projet ?
Pourquoi est-ce que ça m’énerve ?