En 2009, Lukas Pairon a vu comment la première école de musique de Gaza se fit bombarder pour rouvrir ses portes à peine deux mois plus tard. “N’ont-ils pas d’autres priorités ?”, pouvait-on alors se demander. Lukas Pairon vit toutefois comment l’art permet aux hommes de garder la tête hors de l’eau dans les pires circonstances. “Il y avait un côté rebelle dans la reconstruction rapide de l’école de musique, comme une manière de dire : Nous ne voulons pas être définis uniquement par nos besoins de base.” Lukas Pairon s’insurge contre les discours romantiques qui exagèrent le rôle de la musique et qui présentent celle-ci comme un instrument destiné à adoucir les mœurs. Selon lui, les arts peuvent certes jouer un rôle, mais leur impact social doit être défini et étudié de manière concrète. Lors de cette conférence, Lukas Pairon partagera le fruit de ses recherches doctorales sur le sens de la musique pour les jeunes dans des environnements violents. Il a notamment suivi de près deux groupes de jeunes vulnérables à Kinshasa : une bande d’anciens gangsters et un groupe de ce qu’on appelle les “enfants-sorciers”. La conférence sera suivie d’un débat. Lukas Pairon fut directeur artistique pour la musique et la danse contemporaine au Festival de Flandre (Gand et Bruxelles) et fondateur et directeur général de Walpurgis, une maison de production d’opéra contemporain et de théâtre musical. De 1994 à 2012, il fut directeur général d’Ictus, l’ensemble pour la musique contemporaine. En 2005, il fonda Music Fund, une organisation de soutien aux jeunes musiciens et aux écoles de musique en zones de conflit. Entre 2009 et 2012, il dirigea l’initiative 3dePartij, un programme d’échanges entre des militants pour la paix et pour les droits humains issus d’Israël et de Palestine et des jeunes de 18 ans issus d’écoles anversoises. Lukas Pairon est le cofondateur et le président de Glazza, une organisation qui soutient des projets artistiques et éducatifs dans le domaine des arts visuels à Gaza. Les inscriptions sont closes. Quand ? mardi 9 mai 2017, de 17h45 à 20h30 (17h45 sandwiches, 18h15 conférence).Conférence n’GO :
Lukas Pairon sur
“L’impact de l’art et de la culture sur le développement”Bozar, mardi 9 mai 2017, 17h45-20h30
(langue : néerlandais)© Olivier Marie
En savoir+ www.musicfund.eu et www.glazza.eu
Ce soir l’artiste belge Marie-Francoise Plissart présentera aussi un teaser de son projet “Tambours Majeurs”, un film qu’elle est en train de réaliser sur les percussionnistes de l’ensemble de musique Beta Mbonda, composé d’anciens membres de gangs violents à Kinshasa devenues fins musiciens, et étudiés par Lukas Pairon dans le cadre de sa thèse de doctorat.
En savoir+ : lisez notre édition de décembre, avec la contribution de Lukas Pairon : “Le “Fatalisme positif”. Quand tout espoir d’amélioration semble perdu” (PDF download), “La culture, fast lane entre le Sud et le Nord. De l’impact de la culture sur le (notre) développement.” (PDF download).
Abonnement gratuit
Inscriptions
Les inscriptions sont closes.
Infos
Informations pratiques
Où ? Bozar, 23 rue Ravenstein, 1000 Bruxelles, Salon royal.
Organisateur : n’GO Magazine, une publication d’Echos Communication ONG.
Modératrice : Brigitte Herremans.
Langue : Néerlandais.
Accès gratuit (sur inscription)
Comment s’y rendre ?
Conférence n’GO : Lukas Pairon sur “L’impact de l’art et de la culture sur le développement”
Posted on 21 March 2017 in Débats, Débats n'GO, Echos News, Interculturel, n’GO debatten, Relations humaines, Sylvie Walraevens