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Des baguettes pour créer l’esprit de groupe. Magique ?
Vrai coup de poing que le début de cette formation sur le Vivre Ensemble et la déconstruction des préjugés dans la Région de l’Oriental au Maroc. Cette première phase s’est déroulée sur 3 jours, les 13, 14 et 15 avril et fut un moment extrêmement enrichissant. Je parlais de coup de poing… C’est que l’intensité des moments vécus, la dynamique des 30 participants, les surprises inattendues, les contrastes extrêmes vécus dans les exercices m’ont profondément touché. Dans le sens positif. Je me souviendrai longtemps de cette journée consacrée à la dynamique du groupe où il s’agissait de faire une place à chacun et de permettre à tous d’être ce qu’il est à cette place. L’un des exercices de début de journée, le jeu des baguettes, fut l’un de ces épisodes magiques pour un formateur. Le moment où les attentes sont largement dépassées. Le but de ce jeu, joué à deux, est d’établir des connexions interindividuelles avant de passer à la dimension collective. Le principe est tout simple : deux personnes se font face et ont chacune une baguette chinoise qui les relient par leur index. Le jeu est autant un jeu d’équilibre que d’adresse et de connexion car il s’agit de bouger en faisant en sorte que les baguette ne tombent pas. Certains dansent, d’autres se déplacent, toujours en se regardant et en favorisant la connexion. L’équilibre est toujours délicat à trouver. Ça c’est le principe, mais voilà… la magie de l’Oriental a joué pleinement. Un groupe, puis un autre modifient la consigne. Rapidement l’exercice ne s’effectue plus deux par deux. À trois, puis à quatre, puis à cinq, les groupes se forment. Très rapidement, ils s’animent, tournent sur eux-mêmes, chacun étant connecté à son voisin par la baguette placée entre les index.
Et puis la magie opère, la danse s’en mêle. Les participants esquissent un pas de danse qui se transforme en danse collective. À ce moment, ils se mettent à chanter. Un moment de partage collectif assez unique – en tout cas jamais vu en Belgique. Et puis, le sommet, le groupe s’agrandit pour ne plus former qu’un seul collectif où chacun est connecté aux autres à travers ses fameuses baguettes chinoises.
Et le groupe tourne, bouge, se rapproche au rythme d’une danse locale que j’apprendrai à connaître plus tard. Beau moment qui fut le prélude idéal à d’autres exercices sur le Vivre Ensemble qui nous laissèrent tous dans un état proche de l’émerveillement.
Pierre Biélande