Quand deux personnes de culture différente se rencontrent, ça peut être un choc!
Pourquoi ? Chacun lit la réalité de manière différente,en fonction de son propre décodage de la réalité, de son vécu, de son histoire. Nous avons tous notre propre carte du monde. Chacun a aussi des attentes différentes, en fonction de cette même carte.
Ce qui est normal pour moi peut ne pas l’être pour l’autre. J’existe avec ma propre histoire, je rencontre l’autre avec sa propre histoire. Et on compose…
Découvrez dans les vidéos ci-dessous, des témoignages en provenance du Nord comme du Sud d’acteurs d’ONG, d’associations et de professeurs autour de la question : “Racontez-nous un choc culturel que vous avez vécu. Qu’est-ce que cela vous a permis de comprendre sur l’autre… et sur vous?”
Des acteurs d’ONG belges témoignent : “Racontez-nous un choc culturel que vous avez vécu lors de vos voyages. Qu’est-ce que cela vous a permis de comprendre sur l’autre… et sur vous?” Avec les témoignages de : Stéphane (Médecins du Monde), Mathilde (Quinoa), Josiane (Coopération Technique Belge), Carla (Le Monde selon les Femmes).

Des assistants sociaux actifs dans le dialogue interculturel témoignent : “Racontez-nous un choc culturel que vous avez vécu dans votre travail. Qu’est-ce que cela vous a permis de comprendre sur l’autre… et sur vous?” Avec les témoignages de : Sonia (FLORA), Ariane (Mission Locale), Valérie (Jobcoach), Mohamed (CBAI).

Des instituteurs d’écoles en région bruxelloise témoignent: “Racontez-nous un choc culturel que vous avez vécu dans votre classe. Qu’est-ce que cela vous a permis de comprendre sur vos élèves… et sur vous?” Avec les témoignages de : Julie (Institutrice primaire), Sophia (Institutrice primaire), Greg (Instituteur primaire), Isabelle (Institutrice primaire), Jacques (Instituteur primaire).

Des coaches territoriaux du Maroc témoignent sur leur perception de l’Europe : “Racontez-nous un choc culturel que vous avez vécu. Qu’est-ce que cela vous a permis de comprendre sur l’autre… et sur vous?” Avec les témoignages de : Farid (Coach territorial), Aman (Coach territorial), Ghislaine (Photographe), Hadida (Coach territorial). Remerciements : Idriss El Fatih Hadef, Président d’Association Passagers, arts & développement, vidéo et photographie.

Et vous? Vous rappelez-vous un choc culturel? Si vous avez envie, partagez-le avec nous sur notre page Facebook.
On sait que les codes comportementaux diffèrent d’une culture à l’autre. De la gêne au fou rire, les réactions sont garanties. Lorsque le préjugé s’en mêle, les attitudes que l’on adopte envoient un message supplémentaire qui peut envenimer la situation. Petit voyage au pays de la ponctualité, du baiser, du pet, en faisant des détours par les reniflements et les rots…
Ma carte du monde : le choc culturel comme source de préjugés
C’est parti pour une deuxième escale. Après la préparation du sac à dos, on prépare les cartes. Histoire de savoir où l’on va se retrouver et comment aller d’un point A à un point B. À nous le temple de Borobudur, le musée Gugenheim, Il Duomo…
Curieusement, cet intérêt que nous portons au lieu et à la géographie des lieux, est moins développé pour les cultures que nous allons rencontrer. À nouveau, la question des personnes se pose. Parce qu’après, à moins de rester cloîtré dans un hôtel cinq étoiles où le menu sera farniente, plage, soleil, un peu de sport, repas – plantureux le repas – et consort, la visite d’un pays passe nécessairement par le fait d’y rencontrer des gens.
Lors d’un voyage en Afrique, l’un de mes interlocuteurs africains soulignait la difficulté qu’il avait eu à accueillir des Allemands : « peu respectueux, qui faisaient tout le temps la fête, étaient sans gêne, etc. ». Belle généralisation, mais je voyais assez bien de quoi il voulait parler. Par son propos, il illustrait la notion de choc culturel. Le fait que les comportements considérés comme normaux par les uns est choquant pour les autres.
Plus près de nous, reprenons un exemple étudié par Xavière Remacle, formatrice au C.B.A.I. Dans un épisode intitulé Baiser dans le métro et disponible ici (http://www.iteco.be/antipodes/Le-choc-culturel/Un-baiser-dans-le-metro), elle rappelle l’histoire de deux ados qui s’embrassent dans le métro bruxellois. Pour la majorité des spectateurs de la scène, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. Pour un candidat réfugié rwandais de 32 ans, ce type de comportement était tout simplement inenvisageable. Dans son pays, la pudeur l’interdit. Pour beaucoup, la surprise est réelle. Une opinion généralement répandue sur l’Afrique selon laquelle la sexualité y est libérée voire débridée est alors remise en cause. En attendant, le Rwandais de 32 ans était bel et bien choqué par la scène.
La difficulté est que la “grammaire” que nous utilisons n’est pas la même d’une culture à l’autre. Les codes diffèrent, les mots ne sont pas chargés du même sens, certaines attitudes admises ici ne le sont pas là-bas et inversement. On pourrait reprendre la “gaffe” de Ségolène Royal qui, en 2007, visite la Grande Muraille tout de blanc vêtue. Manque de chance, pour les Chinois cette couleur est réservée aux vêtements de grand deuil. D’autres exemples ? En 2011, Stephen Harper, le Premier ministre canadien, rencontre le libyen Mahmoud Jibril. Dans la discussion, sans y prêter une quelconque attention, Stephen Harper dirige la semelle de sa chaussure vers Mahmoud Jibril. Aïe. Le geste est considéré comme offensant. Ces deux exemples sont extraits d’une page consacrée aux maladresses interculturelles (http://gestion-des-risques-interculturels.com/risques/maladresses-bourdes-et-autres-impairs-culturels-des-responsables-politiques/) savoureuse à consulter.
Ce type d’impolitesse est “facilement” pardonné car l’un et l’autre savent qu’ils ne sont pas de la même culture. Sauf… Sauf lorsque le préjugé s’en mêle. Lorsque la culture de l’autre est considérée comme “retardée, dissolue, dévergondée, rigide, inintéressante” selon les points de vue. Les attitudes et les micro-attitudes peuvent révéler ce mépris, cette condescendance, ce rejet… et ça se sent. L’émotion prend alors le relais et peut envenimer la discussion.
Une vidéo d’Amélie Nari, une youtubeuse qui témoigne de son pire choc culturel. C’est avec la Corée. Au menu : reniflements, pets et rots. On a mal pour elle. C’est qu’elle lutte… durant 14 min 55.
Vous voulez en savoir plus ?
Une expérience américaine sur la manière dont nos préjugés affectent notre lecture des comportements
http://www.psychoweb.fr/articles/psychologie-sociale/195-duncan-1976-peux-t-on-reellement-etre-exempt-de-prej.html
Valeurs et préjugés
Un article expliquant la manière dont les valeurs se transforment en comportements normés différents. Un des exemples ? Pour certaines cultures, la ponctualité est une marque de respect, pour d’autres c’est le temps passé avec les personnes. Clash garanti.
Lien : http://issuu.com/thierryf/docs/ngo23_fr/27
Une méthode pour aborder le choc culturel : la méthode des incidents critiques développée par Margalit Cohen Émerique :
https://www.echoscommunication.org/download/4357/
Vidéo
Des témoignages sur le choc culturels vécus par les migrants arrivant au Canada
Nous vous invitons à participer aux deux activités suivantes:
“Pack Aventure”©, workshop animé par Miguel de Clerck, directeur d’Echos Communication
Quand: Le mardi 24 novembre de 19h00 à 21h00
Où : 81 Avenue de Tervueren, 1040 Bruxelles
Pour sa deuxième escale, Echos Communication vous propose un atelier en compagnie du directeur général de l’ONG, Miguel de Clerck.
Mais d’où proviennent nos réactivités par rapport à certains sujets ? Bien souvent lorsque notre système de valeurs est touché : résister devient alors le réflexe. Et comment se fait-il que lorsque nous sommes choqués, scandalisés ou gênés, nos chances de faire rapprocher l’autre de nos convictions fondent ? Pour les améliorer, un outil simple et puissant : le Pack Aventure©.
Venez découvrir cet outil, son utilisation concrète et ses vertus lors d’un atelier pratique ! Tout le monde aura l’occasion de le pratiquer, de surprendre l’autre et de se surprendre soi-même.
ATTENTION, si vous désirez participer veuillez vous inscrire en cliquant sur le lien ci-dessous, le nombre de places est limité, ne tardez pas !
Je m’inscris sans tarder !
Midi FUCID – 18 migrants racontent leurs parcours (documentaire) par Wivine Hynderick
Quand: Le jeudi 26 novembre de 12h50 – 13h50
Où : FUCID : 7 rue Bruno, 5000 Namur (Sous-sol du Centre Social Universitaire)
Dans le cadre de notre deuxième escale, nous vous proposons également un second événement. Venez découvrir le documentaire “Je suis d’ici et d’ailleurs, Une histoire à plusieurs voix entre Bruxelles et Oujda” réalisé par Wivine Hynderick et diffusé le jeudi 26/11 à Namur.
La réalisation du documentaire se partage entre le Maroc et la Belgique. Nous suivrons 18 personnes à travers leur parcours migratoire. Au cours de 6 jours d’atelier d’expression, les participants chercheront à trouver les mots pour raconter leur histoire. Depuis les raisons qui ont motivés leur départ jusqu’aux représentations faites de leur terre d’adoption. Et quand la parole est bloquée, c’est au travers de l’écriture, du slam, de la musique qu’une parole nouvelle peut émerger. Une parole de l’intime plutôt qu’un débat sur qui invite le spectateur à prendre place et à écouter.
Précision : si vous n’êtes pas disponibles le 26 novembre ou que vous ne pouvez pas vous déplacer à Namur, pas d’inquiétude : nous prévoyons une autre projection à Bruxelles en collaboration avec l’Ihecs le 01/12 ! Plus d’infos à venir.