Ces symptômes peuvent être cumulés. Pour aller plus loin L’intelligence du stress, Jacques Fradin. Éditions Eyrolles (2008). La légende des comportements, Henri Laborit. Éditions Flammarion (1994). Pour un aperçu des comportements liés au stress (fuite, lutte, inhibition).Signes physiologiques
Signes micro-comportementaux
Vécu interne de la personne
Comment interagir avec le stress de fuite ?
Ce qu’en dit le Larousse
Fuite : Action de chercher à se dérober, à se soustraire à quelque chose de pénible, de dangereux : ex. « On lui reproche sa fuite devant ses responsabilités. »
Comment faire pour… rassurer une personne stressée et anxieuse
Posted on 20 May 2015 in Comment faire pour, Communication, Comportement et attitude, Management, n'GO Blog, News, Pierre Biélande, Relations humaines
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Rassurer une personne stressée et anxieuse
Une véritable anguille… Impossible de la coincer quelque part. On sent bien qu’il y a un truc qui cloche. De fait, ce qui aurait dû être fait il y a trois jours n’avance pas. La personne paraît anxieuse, sa seule envie semble d’être ailleurs. Plus on la met face à ses responsabilités, plus elle semble conciliante, mais moins elle décide. Pire, elle vous évite dans les couloirs. Bienvenue dans le monde de la fuite !
Retour sur Henri Laborit et les trois formes de stress. Comment savoir qu’une personne vit un stress de fuite et comment faire en sorte qu’elle en sorte ?Que se passe-t-il lorsqu’un animal – disons, une gazelle –, se sent menacé par un prédateur – disons, une lionne ? Pas compliqué, la gazelle dans un premier réflexe de survie se met à galoper à en perdre haleine. À un tel point qu’elle en perd toute lucidité, la pauvre étant complètement focalisée sur le gros matou qui lui court après. Ce manque de lucidité pourrait bien lui réserver une mauvaise surprise, les autres lionnes étant comme par hasard postées sur son trajet de fuite, l’attendant avec allégresse et délectation. Heureusement, la nature est bien faite. Bien souvent, notre gazelle s’en sort.
Que se passe-t-il lorsqu’un homme ou une femme fait face à la même lionne? Pas plus bête, il se met à courir. Elle aussi d’ailleurs.
Ce réflexe de fuite est bien le premier instinct de survie qui a permis à l’humanité de se développer. Face aux lions, à moins de grimper rapidement dans un arbre, la fuite semble un réflexe bien futile. Mais c’est bien le premier réflexe : courir, fuir.
Un comportement inadapté
Ce mécanisme de fuite basé dans les structures reptiliennes de notre cerveau et qui assure notre survie, fonctionne aussi avec des sujets qui n’ont rien à voir avec la survie. Genre, vous devez écrire un rapport et vous ne vous sentez pas compétent pour le faire. Genre aussi, on vous demande d’intervenir en public et vous n’aimez pas ça. Genre encore, il vous appartient de sermonner un collaborateur alors que vous êtes allergique au conflit.
Genre enfin, vous devez remplir de la paperasserie administrative et vous ne vous sentez ni talent ni envie pour le faire. Bref, ces milliers de trucs qu’on n’a pas envie de faire et qu’on réserverait bien à d’autres, peuvent nous mettre dans un état de stress de fuite. Particularité, comme socialement, on ne peut pas partir comme on le voudrait, il s’avère souvent impossible “de prendre la poudre d’escampette”.
Cette volonté de fuir se marque alors par des micro-comportements car le corps ne peut masquer cette pulsion, il laisse donc échapper de précieux indices…
Observer pour identifier
La véritable difficulté est d’identifier le stress de fuite à travers ses symptômes et donc les aspects comportementaux. Mais un symptôme ne suffit pas. L’exemple des insomnies, l’un des symptômes du stress de fuite, nous le fait rapidement comprendre.
Premier piège : est-ce bien lié à du stress ? Les causes d’une insomnie sont en effet nombreuses : excès d’alcool, de caféine, troubles du sommeil liés à l’apnée, prise de médicaments décongestionnant, maladie de Parkinson, etc. Deuxième piège, tous les symptômes ne sont pas nécessairement faciles à observer : certains cachent merveilleusement leur anxiété, d’autres ne vous diront jamais qu’ils souffrent d’insomnies. C’est donc par le cumul des symptômes qu’on arrive à la bonne conclusion.
Pour commencer le travail de détective, il s’agit de repérer ce qui met systématiquement une personne en retard ou les choses qu’elle ne fait jamais alors qu’elle devrait les faire. C’est un premier indice d’un dysfonctionnement, mais cela ne suffit pas. Encore faut-il savoir de quel dysfonctionnement il s’agit. La deuxième étape consiste donc à s’attacher à l’observation de comportements auxquels on ne prête généralement pas d’attention comme un regard fuyant ou une déglutition. Se mettre à l’écoute de l’autre et l’observer reste la clef d’une bonne interaction. Le bon diagnostic permettra d’adopter le bon comportement, lequel permettra de sortir la personne de son état de stress. Mais l’essentiel reste à venir, travailler avec bienveillance à une réponse structurelle.